Expositions
De nouvelles facettes de Foujita mises en lumière
Artiste aux multiples talents, entre Orient et Occident, entre tradition et modernité, Foujita et son œuvre donnent lieu à des éclairages singuliers à Jouy-en-Josas, Gif-sur-Yvette ou Reims.
« Foujita, l’étoffe d’un peintre »
- Musée de la Toile de Jouy, Jouy-en Josas (Yvelines) – du 20 octobre 2018 au 13 janvier 2019
À la croisée de l’art et de l’artisanat, Foujita, fasciné par les textures (laine tissée, velours…), accorde une place prépondérante aux tissus dans ses tableaux, en particulier la Toile de Jouy.
Dans les années 20, il crée également des costumes et des décors pour la scène, notamment pour les ballets suédois au Théâtre des Champs-Élysées. En 1951, après son retour en France, il se voit confier la création de l’ensemble des 27 costumes et des décors pour l’opéra italien Madame Butterfly à La Scala de Milan. Une consécration.
En 1928, il collabore également avec la Maison Lesur (entreprise industrielle de laine et de textile du Nord). Les tissus dont il a dessiné les cartons sont notamment utilisés par la Maison Premet, maison de haute couture de la place Vendôme, et nombre de ses tissus sont présentés dans des publicités au sein de la presse féminine.
Enfin, avec sa machine à coudre, Foujita coud ses vêtements et invente des tenues pour ses proches. Il se considère lui-même comme une œuvre d’art, admettant que ses tenues étaient assez folles mais très artistiques.
L’exposition est composée de 3 chapitres :
- « Peindre les tissus »,
- « Créer des tissus »,
- « Mode et couture ».
« Foujita moderne »
- Château du Val Fleury, Gif sur Yvette (Essonne) – du 20 octobre 2018 au 13 janvier 2019
Cette exposition est l’occasion de (re)découvrir les Grandes compositions, quatre panneaux monumentaux de trois mètres par trois réalisés par Foujita en 1928. L’artiste y exprime, avec une puissance proche du maniérisme, le rendu du corps humain et s’inscrit dans la tradition picturale occidentale des grands décors.
L’exposition propose un dialogue original et inattendu entre les toiles de Foujita et une sélection d’artistes contemporains :
- Junko Kiritani, artiste céramiste japonaise,
- Junior Fritz Jacquet, artiste origamiste et parrain de la Fondation Foujita,
- Des œuvres contemporaines issues de la collection du Fonds départemental d’art contemporain (FDAC) de l’Essonne, choisies pour leur résonance avec Foujita sur le thème de la représentation du corps.
Cette confrontation met en évidence la modernité de l’artiste japonais.
« Foujita, l’élégance du trait »
- Musée des Beaux-arts de Reims – du 10 novembre 2018 au 11 février 2019
Issu de l’importante donation, faite au musée des Beaux-Arts de Reims, un ensemble de dessins de Léonard Foujita pour le livre La Rivière enchantée sera pour la première fois montré au public. Réalisées en 1951, à l’encre, au feutre ou au stylo bille, sur de petites ou grandes feuilles, ces œuvres, toutes restaurées, témoignent des recherches de l’artiste, en quête de la meilleure illustration pour rendre hommage à Paris, ville Lumière et de la fête qui l’a accueilli dès 1913.
Au fils des pages contant l’histoire de la capitale, côté rive droite, depuis le Moyen-Âge jusqu’à la période contemporaine, l’audace de l’artiste réside dans ses propositions graphiques qui bousculent la notion du temps. Fidèle à son propre univers, il réinvente avec élégance et poésie, ses figures féminines, chats et autres perspectives vivifiantes.
Confrontées aux planches originales à l’eau forte de la bibliothèque Carnegie et à quelques objets ayant appartenus à l’artiste dont une marotte prêtée par la maison atelier de Foujita à Villiers-le-Bâcle, cette exposition rappellera l’esprit facétieux et cultivé de Foujita.